« La caresse de l’eau » est un travail de portrait aquatique, principalement des portraits de femme.
Pourquoi dans l’eau ? Pour l’importance qu’elle a dans ma vie. Parce que dans cet univers, les éléments jouent et créent de nouvelles textures, comme une peinture très fugace dont je cherche à capter l’instant.
Le portrait aquatique est pour moi une façon aussi d’utiliser l’image à contre – courant : au delà des stéréotypes sur le corps qu’on nous présente comme « beau », je cherche à célébrer la beauté de chacun.
Dans l’univers aquatique, le corps est porté, et il décide, vole, se lance, ose…Tandis que lumière et eau se mêlent à la danse pour apporter leurs touches de poésie au tableau final !
Et parce que l’eau nous a accompagnés pour nos premiers mois de vie.. C’est pour moi logique d’y sublimer aussi la maternité !
D’où vient ton nom de créateur ?
C’est plutôt le nom d’un projet..
« La caresse de l’eau », c’est ce que je ressens quand je pars dans le bleu intense, et notamment celui des eaux Réunionnaises. Ce nom est arrivé comme une évidence : L’eau symbole de la féminité, l’eau qui enveloppe, qui apaise, dont nous ne pouvons nous passer.
Comment t’es-tu lancée dans la création?
Et puis il y a trois ans, après un chapitre largement consacré aux sciences et à la biologie, j’ai fait une rencontre, un réel pivot dans ma vie: l’apnée. Découverte d’un espèce de grande liberté de mouvement, laissant place à une nouvelle zone d’exploration et de créativité.La suite ? Un rêve, un premier pas, un autre.. et le projet « caresse de l’eau » était lancé !
La photographie me permet de partager ce que je ressens au contact de l’eau. Il y a un monde mystérieux fait de mouvements, de formes, de couleurs et de textures dont nous n’avons pas l’habitude au quotidien.
Pour moi, la photographie aquatique fait partie d’un tout : je crois que ce qui me plait dans ces projets, c’est le fait de créer à la fois le cliché final, mais aussi l’ensemble du processus : proposer un espace d’expression, un moment à part, pour soi, s’approprier l’eau.. laisser le corps apprécier ce moment presque aérien. C’est un moment de création aussi bien pour le modèle qui peut s’exprimer que pour moi à la prise de vue, et pendant le développement par la suite.
Quelles sont tes inspirations?
En premier lieu je dirais que c’est ce que je vois quand je regarde l’eau, tous ces reflets et ces lumières lors d’explorations sous-marines, au grès des rencontres et des voyages.
Puis il y a eu la découverte du travail de Cal-Méro, les portraits somptueux de Ludovic Florent qui joue avec les textures (dans l’eau et sur terre aussi!), et le travail très mise en scène de Isle Moore.
Le monde de l’apnée est une grande source d’inspiration également : notamment l’univers de Guillaume Néry et de Julie Gautier, Lili de 3e
Et enfin la montagne, dont je suis originaire : je suis une fan inconditionnelle des films de trail et d’alpinisme de Seb Montaz, ceux de The African Attachment, et de la photographie animalière épurée de Vincent Munier.
Quelle serait ta devise?
Explorer encore et encore, accueillir l’instant, rencontrer l’autre pour que l’alchimie se fasse et nous surprenne !